Les MICI: ces Maladies Chroniques Inflammatoire de l’Intestin regroupent de nombreuses appellations (SII, SIBO, intestin irritable, colopathies, ….)
De nouveau un article sur le microbiote, cet ensemble de colonisation de notre intestin par les bactéries. Responsable de beaucoup de modifications physiques, douleurs et psychologiques. Pour en savoir un peu plus je vous invite à consulter l’autre article sur le même thème (https://sansdouleur.wordpress.com/2016/04/12/le-microbiote/).
L’approche alimentaire des FODMAPa été développée par Sue Shepard, nutritionniste australiennene et son équipe , la Monash University of Melbourne. Cette diète a été décrite pour la première fois en 2005. Le mot FODMAP est en fait un acronyme pour désigner un groupe de glucides à chaîne courte présents dans certains aliments et qui sont faiblement absorbés procurant ainsi des substances servant à nourrir les mauvaises bactéries de l’intestin (SIBO nottament). Ce régime est scientifiquement prouvé pour soulager les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII). En effet, cette diète permettrait un soulagement du syndrome de l’intestin irritable dans environ 75% des cas. La diète FODMAP limite les aliments contenant des glucides ou sucres qu’on dit « fermentescibles ». Ces glucides sont fermentés par les bactéries du côlon et du grêle, provoquant les symptômes de ballonnements, de gaz dont certains pouvant être toxiques pour l’organisme et de douleurs abdominales souvent caractéristiques du syndrome de l’intestin irritable (mais ces symptômes peuvent être très discrets).Ils vont être de surcroît responsable de l’hyper-perméabilité de l’intestin grêle.(Etude: http://www.hyssopus.fr/documents/pimentel_FBM_2004.pdf )
Le gluten:
Deux études récentes permettent de faire un lien entre sensibilité au gluten et fibromyalgie :
Les oligosaccharides comprennent les fructanes et les galactans (galacto-oligosaccharides ou GOS). Les fructanes sont des chaines de quelques unités de fructose ayant un lien entre chaque unité qui n’est pas digestible chez l’humain. Ils sont faiblement absorbés dans l’intestin et se retrouvent donc à 99% dans le côlon. Par la suite, les bactéries du côlon les fragmentent et il y a alors une fermentation excessive chez les gens atteints du SII. Les galactans comprennent le raffinose et le stachyose.
En savoir plus sur les disaccharides (lactose)
Les gens atteints de SII peuvent avoir une insuffisance en lactase qui est l’enzyme servant à la digestion du lactose. Par contre, plusieurs personnes toléreraient jusqu’à 6 g de lactose ou l’équivalent de 125 ml (1/2 tasse) de lait.
En savoir plus sur les monosaccharides (fructose)
En tout temps, le fructose a besoin de glucose pour être absorbé. Son absorption est donc ralentie s’il est en excès par rapport au glucose. Environ une personne sur 3 dans la population générale aurait des difficultés à absorber le fructose. Par contre, certaines personnes auraient plus de difficulté à gérer ces excès de fructose, entres autres, les gens atteints du SII.
En savoir plus sur les polyols
Les polyols (sorbitol ou sucre du boulot, xylitol, maltitol ou sucre du maïs,…) sont des sucres auxquels on a ajouté chimiquement un groupement hydroxyle Ce lien avec le groupement hydroxyle est plus résistant aux enzymes digestives. De plus, l’absorption des polyols est plus lente que le glucose. Les polyols sont utilisés en industries pour remplacer une partie du sucre car ils possèdent un pouvoir sucrant de 40 à 100% plus élevé que le sucre de table et qu’ils sont hypocaloriques (2 calories par gramme).
Le lait et ses dérivés
Le lactose
Le lactose est un sucre naturellement présent dans le lait. Pour bien le digérer, il faut posséder une enzyme appelée lactase, dont les mammifères disposent à la naissance. Chez tous les mammifères terrestres, la production de lactase cesse presque complètement après le sevrage.
Dans le cas des humains, cette enzyme décroît en moyenne de 90 % à 95 % au début de la petite enfance. Toutefois, certains groupes ethniques continuent à produire la lactase jusqu’à l’âge adulte. On dit de ceux qui n’en ont plus qu’ils sont intolérants au lactose : lorsqu’ils boivent du lait, ils souffrent à divers degrés de ballonnements, de gaz, de flatulences et de crampes.
Selon les ethnies, la prévalence de l’intolérance va de 2 % à 15 % chez les Nord-Européens, jusqu’à près de 100 % chez les Asiatiques. Face à cette forte variation, les chercheurs se demandent toujours si l’absence de lactase après le sevrage constitue l’état « normal » et si sa persistance parmi les peuples européens serait une mutation « anormale » provenant de la sélection naturelle.
Les protéines (caséine)
L’intolérance au lactose ne doit pas être confondue avec l’allergie aux protéines du lait qui touche 1 % de la population adulte et 3 % des enfants. Elle est plus grave et provoque des symptômes qui peuvent impliquer le système digestif (douleurs abdominales, vomissements, diarrhée), les voies respiratoires (congestion nasale, toux, éternuements), la peau (urticaire eczéma, « plaques enflées »), et possiblement causer des coliques, des otites, des migraines et des problèmes de comportement.
Les adultes allergiques doivent généralement s’abstenir complètement de consommer des produits laitiers. Chez les jeunes enfants, il arrive fréquemment que l’allergie soit passagère, le temps que le système immunitaire atteigne sa maturité, vers l’âge de trois ans. Après consultation d’un médecin, on peut faire des tentatives de réintroduction du lait tous les six mois pour vérifier si l’allergie est toujours présente.
Dans le livret mis à disposition par l’association Hyssopus il vous est expliqué toute les fondement de cette « diète »:
Prendre soin de soin de son alimentation c’est prendre soin des 1 000 000 000 000 cellules (environ) qui nous composent… Elles nous permettent de digérer, de nous défendre de fonctionner, d’avoir de l’énergie… grâce aux aliments que l’on va leurs apporter… Mais il y a d’autres petits micro-organismes qui ne font pas partie de notre corps mais sans lesquels il nous serait impossible de vivre. En effet, nous ne vivons pas dans un monde stérile,non les microbes ne sont pas tous mauvais (seules 10% le sont) et ceux-là le sont pour nous protéger, c’est leur fonction première. Nous en possédons 10 fois plus que nous ne possédons de cellules c’est pour dire! Ils nous sont tout à fait personnels, c’est notre signature biologique microbienne.
Nous en possédons donc sur la peau d’où la nécessité de l’éliminer régulièrement afin qu’elle puisse se régénérer en bonnes bactéries pour assurer son rôle de défense, dans la bouche, le nez, les poumons, les voies urinaires, sexuelles, auditives et bien sûr digestives…
Le rôle de défense est assuré en premier lieu par action “mécanique”: la nature a horreur du vide comme vous le savez, aussi les espace à protéger seront donc colonisés (occupés) par de bonne bactéries “dociles”. n’ayant plus de place pour loger, les mauvaises (pathogènes) vont voir ailleurs ^^. La flore intestinale ou microbiote est beaucoup plus complexe que cela. C’est pourquoi elle mérite toute notre attention, notre bienveillance et notre protection elle aussi…
Le système digestif est colonisé par ce qu’on appelle un gradient de concentration de bactérienne. Plus on va descendre vers le bas de l’intestin, plus il y aura de population bactérienne. Arrivé dans le côlon on peut avoir 1,5 kg de bactéries voire 2 kg dans les intestins… Tout en sachant qu’une bactérie ne mesure pas plus de 0,005 mm , elle seule ne pèse pas bien lourd!!! Donc pour en avoir cette masse on peut dire qu’on en a beaucoup, beaucoup! Chaque’une de ces populations restent à leur place grâce à des portillons situés aux endroits stratégiques: jejunum/iléon pour l’intestin.
Si cette flore est trop importante dans le grêle, on parlera de dysbiose ou de SIBO , c’est souvent ce qui engendre douleurs, ballonnement, intoxination cellulaire et nombres de désagréments…
Le microbiote n’est pas inné, on ne naît pas avec. C’est au cours de ces premières années de vie (des premières minutes même!) qu’un enfant va constituer sa population microbienne à partir des bactéries de son environnement (par contact avec le microbiote de la peau des adultes, l’alimentation, de l’air, etc.). A deux ans, chacun de nous a un microbiote « adulte ». http://www.temesira.org/notre-flore…
Il ne faut pas confondre microbiote et microbiome. Le microbiote, c’est l’ensemble des micro-organismes alors que le microbiome c’est l’étude de l’ensemble des chromosomes qui les composent… Un peu technique tout ça mais quand les soit disant spécialistes se trompent ça m’énerve!!!
On l’a vu plus haut, toute la place étant occupée par les plus de 200 espèces (80% sont intolérantes à l’oxygène), il ne reste plus guère d’espace pour les mauvaises (les “pathogènes”). On peut classer la population MONDIALE uniquement selon 3 types de microbiotes différents.
Ce qui veut dire que lorsqu’on vous dit” prenez des probiotiques pour renouveler votre flore intestinale” C’EST FAUX !!!! Vous ne pouvez renouveler (tant est que vous l’ayez perdue) que 20% de votre flore, les 80% autre ne pouvant supporter l’oxygène… C’est pour cela qu’il est si difficile de l’étudier…
On peut l’aider un petit peu, du moins ces 20% là, par des probiotiques ciblés… Mais pas par des yaourts! Ou autres produits lactés marchands… (Oui, oui, je sais me direz vous, les premiers yaourts étaient vendus en pharmacie… Ils ont encore la part belle ceux-ci!). Des bons probiotiques, des vivants, on peut en avoir tout le temps chez soi pour pas cher en cultivant du kéfir de fruits ou du kombucha:
Il est sain de les consommer MAIS à petites doses: pas plus d’un verre par jour de chaque.
Il existe des sites d’échange de souches très intéressants sur internet c’est simple à faire, moi-même je vais m’y adonner… Des bocaux haut de conserve pour la fermentation, des anciennes bouteilles de soda pour récupérer et conserver le nectar… Voilà! C’est meilleur pour la santé que le Coca et en plus vous pouvez décliner les parfums à vote goût!…
3- Les soins par le microbiote :les TMF (Transferts de Matières Fécales)
La transplantation de microbiote fécal consiste en l’introduction de selles d’un donneur sain dans le tube digestif d’un patient receveur en vue de rééquilibrer la flore intestinale altérée de ce dernier. Afin d’encadrer cette pratique et de minimiser les risques associés, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a engagé une réflexion collégiale et multidisciplinaire avec la communauté scientifique sur ce sujet émergent.
Le projet sur le microbiome humain se concentre sur la compréhension du rôle génétique et métabolique des bactéries qui peuvent aider d’autres maladies telles que les maladies inflammatoires de l’intestin, le syndrome du côlon irritable, la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde et le syndrome de Sjögren.
. Comment ces milliards de bactéries vivent-elles dans notre intestin ?
Dans quelle mesure leur population dépend-elle de notre alimentation ?
A quel moment et comment le nouveau-né acquiert-il ce microbiote intestinal ?
Quelle relation existe-t-il entre le second cerveau, celui du ventre, et le premier, celui de la tête ?
Pourquoi certaines émotions nous donnent-elles mal au ventre ?
Hébergeons-nous ce microbiote ou bien est-ce l’inverse ?
Les dysbioses
Ce sont des déséquilibres de la flore intestinale. Chacun connaît la célèbre mais non moins lugubre gastro… c’est la plus fréquente et la moins grave… Mais il s’agit néanmoins d’une dysbiose provoquée soit par un virus (créant beaucoup de fièvre) soit par un déséquilibre dû à une prolifération d’une bactérie qui profite d’une faiblesse de la situation (suite à la prescription d’antibiotique par exemple) . Elles peuvent être provoquées par de nombreux facteurs de notre vie de tous les jours: stress, alimentation déséquilibrée, pollution, traitement antibiotiques, alcool, et j’en passe!
1- Le SIBO (Small intestinal bacterial overgrowth)
SIBO, (pour traduire), c’est l’augmentation en nombre de certaines bactéries, et/ou, des changements dans le type de bactéries présentes dans l’intestin grêle.(migration des micro-organismes du côlon vers d’intestin grêle)
Les gaz produits par SIBO & les candida : les bactéries, les archées et les levures (candida et autres levures) causent des dommages divers, incluant des dommages aux microvillosités de votre intestin grêle ceci a plusieurs impacts : cela augmente entre autres votre perméabilité intestinale et conduit à de l’hyperperméabilité intestinale connue également sous le terme de « Leaky Gut », l’intestin devient poreux et fuit comme une passoire, des particules alimentaires, des déchets et molécules qui ne sont pas censées aller dans votre circulation sanguine, passent au travers de cette hyperperméabilité intestinale, les conséquences qui en découlent sont divers maux, troubles de santé et maladies extra-intestinales. SIBO & candidose ne se manifestent pas chez tout le monde par des désordres intestinaux mais peuvent se manifester sous formes systémiques (extra-intestinales) par divers troubles de santé et maladies, incluant des allergies et/ou des intolérances et/ou des sensibilités alimentaires, MICI (Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin), du brouillard dans le cerveau (brain frog), de l’anxiété, des troubles de l’appétit, des tocs,
une diminution de la résistance au stress, des difficultés de concentration, de compréhension, des oublis .
Les études portant sur le microbiome humain présentent des perspectives trèsintéressante pour l’avenir. Jusqu’à ce jour, d’importantes découvertes ont été faites en ce qui concerne l’obésité et la flore microbienne intestinale. En effet, Jeffrey Gordon de l’université Saint Louis a montré que des souris génétiquement prédisposée à l’obésité ayant une certaine flore microbienne avait une nette tendance à l’obésité comparativement à des souris axénique, soit une souris dépourvue de flore intestinale, et ce même si elle mange moins. Cette prise de poids est principalement due à une augmentation de la masse graisseuse et également accompagnée de diabète de type II soit celui causé par l’obésité. Ces recherches faites in vivo sur des animaux sont très intéressantes étant donné que si cette corrélation est prouvée également chez les humains, il y aurait certaines possibilités afin de réduire l’incidence d’obésité chez l’homme. En effet, en ciblant les différences entre les deux flores bactériennes, il serait possible la flore intestinale d’un humain afin qu’elle ne favorise pas l’obésité. Même si des essais cliniques restes encore à faire, pour l’instant cette relation semble plutôt concluante et le développement de médications appropriées pourrait améliorer grandement la condition de vie des personnes prédisposées à l’obésité.
De plus en plus d’études révèlent que les changements dans la composition du microbiote influencent la physiologie. Elles montrent que le microbiote agit sur le système nerveux central, grâce aux neurotransmetteurs, aux hormones et au système immunitaire. Et il influence le fonctionnement du cerveau et donc le comportement. On estime que 80% des neurotransmetteurs sont générés par le microbiote. Des expériences ont été faîtes sur des souris. En inversant les microbiotes d’une souris docile et d’une autre agressive, on inverse leur comportement, la première devient belliqueuse et la seconde obéissante. On sait aujourd’hui, même si on a encore du mal à l’admettre que notre flore intestinale agit sur la régulation de l’anxiété, de l’humeur, de la cognition, de la douleur… etc Donc, la meilleure façon de réduire les troubles psychiques devient au vu de ces données, de moduler la composition du microbiote par des modifications alimentaires.